Les poissons rouges & les Combattants
Nous avons fait le choix ici de rassembler les poissons rouges et les poissons combattants en raison des similitudes de logique de maintenance. Ces poissons font partie des espèces les plus détenues en aquarium de nos jours. Ils sont très souvent maintenus en aquarium de petite taille, en spécifique (c’est à dire sans autres espèces), seuls ou en faible nombre. Ces sont des poissons issus de sélections poussées, et maintenus selon des logiques qui en font des poissons de compagnie à proprement parler, parfois membre à part entière de la famille. La reproduction n’est que très rarement le but de leur détention. Ils appartiennent à deux espèces, respectivement Carassius auratus (le poisson rouge) et Betta splendens (le poisson combattant) qui sont classées dans les espèces domestiques en droit français.
Les «voiles de Chine» et «poissons japonnais» sont des dérivés par sélection des fameux «poissons rouges» appartenant à l’espèce Carassius auratus. Un travail millénaire de sélection a mené à une diversité de formes et couleurs inégalées dans le monde animal. Taille et développement des nageoires, nombre de nageoires, forme du corps, de la tête, structure de la peau, des yeux…
Toutes ces sélections rendent spécifique la physiologie et la santé de ces animaux divers au sein d’une seule et même espèce singulière. Originaire de Chine, la sélection des poissons rouges a suivi depuis presque 2000 ans, et au fil des siècles, une évolution constante et une diversification mondiale. Au grès des conquêtes et des échanges commerciaux, ils se sont implantés au Japon, au Portugal, en Hollande, en Angleterre, en Allemagne, en France et dans le reste de l’Europe, aux États-Unis, en Australie…
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«Les différentes variétés de sélections de poissons rouges»Il en existe plusieurs centaines, plus ou moins identifiées. Certaines sont basées sur la forme du corps, d’autres sur la couleur, la taille, l’origine géographique… Voici les plus communes : poisson rouge commun ou Goldfish / Shubunkin / Comète / Queue d’évantail ou Fantail / Queue frangée ou fringetail / Queue de voile ou Veiltail / Perlé ou Pearlscale / Pom pom / Oranda / Redcap / Uranoscope ou Bubble / Tamasaba / Téléscope ou Globe Eye / Celestial / Tête de lion / Ranchu / Ryukin / Tosakin / Wakin / Jikin / Watonai … |
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Florilège de Carassius.
Les «poissons combattants» sont des poissons sélectionnés depuis des siècles
Originaires du Siam (Thaïlande, Malaisie, Cambodge, Laos et Vietnam). Au départ pour leur agressivité et pour la réalisation de paris basés sur les combats de ces petits poissons territoriaux, la sélection s’est peu à peu orientée vers leur originalité esthétique. On retrouve de nos jours des «Fighters» ou poissons combattants sélectionnés pour le combat principalement en Thaïlande, de manière bien moins répandue que les bettas d’ornement. La diversité de colorations, de tailles, de formes et d’aspects de nageoires, ainsi que la robustesse et les faibles besoins de ces poissons ont fait leur succès en Asie et plus récemment dans le monde occidental.
Les éleveurs du Siam restent les leaders mondiaux dans la reproduction et la sélection des combattants. La plupart des nouvelles variétés apparaissent en Thaïlande et dans les pays frontaliers. La sélection de ces poissons est en constante évolution avec l’apparition chaque année de nouvelles formes et de couleurs. On observe plus récemment des hybridations entre différentes espèces du genre Betta qui participent à cette diversité moderne. Une grande partie de l’élevage du sud-est asiatique est destinée à l’export pour fournir les animaleries du monde entier.
«Comprendre les poissons combattants»Il existe plusieurs catégories de sélections de Betta splendens avec des critères précis qui peuvent être utilisés lors de concours de beauté : Queue de voile ou Veiltail / Demi lune ou Halph Moon/ Nageoires courtes ou Plakat / Crowntail / Rosetail /Doubletail/ Spadetail / Dumbo ou Elephant ears / Giant …Il existe ensuite une diversité de sélection de couleurs et de répartitions de couleurs avec de nombreux noms de souches. Parmi les plus communes on retrouve : Papillon / Chocolat / Piebald / Cambodian / Dalmatien / Pineapple/ Mustard Gas / Dragon / Samouraï / Mask /Avatar /Koï / Némo /Copper / Alien … |
Florilège de Combattants.
La maintenance de ces poissons répond tout d’abord à des impératifs pratiques avant de répondre aux besoins physiologiques de ces animaux. Que ce soit pour des raisons techniques, financières ou commerciales, les poissons rouges et les poissons combattants sont essentiellement maintenus dans des conditions environnementales très éloignées de leur milieu naturel. Les problèmes de santé sont souvent liées au conditions de maintenance non adaptées à la physiologie de l’espèce mais également en lien avec les traits de sélection poussés. Les connaissances scientifiques en terme de maladies et de médecine individuelle sont relativement développées chez les poissons rouges mais encore très limitées chez les combattants.
De nombreuses maladies infectieuses que développent ces poissons sont en lien avec les logiques de commercialisation de ces animaux souvent très peu onéreux. Possédant une expérience terrain à différents niveaux de cette chaine commerciale (connaissance des techniques d’élevages, expérience terrain chez les grossistes et animaleries et expérience spécifique dans la maintenance et la médecine de ces poissons en aquarium) le Dr. Blanc conjugue ces connaissances pour proposer une prise en charge vétérinaire adaptée à ces animaux de compagnie attachants.
Les principales pathologies rencontrées sont :
– les empoisonnements et problématiques des paramètres d’eau en aquarium (défault de filtration, baisse du taux d’oxygène, ammoniac, nitrites, nitrates, acidose, alcalose, chlore, dureté de l’eau inadaptée, température inadaptée …)
– les infestations parasitaires externes (points blancs, maladie du velours (Oodinium), costia (Ichthyobodo), vers ancre (Lernea), saprolégiose, dermocystide …)
– les infestations parasitaires internes ( vers digestifs, nématodes (Camallanus, Capillaria…), douves, taenias, métacercaires, flagellés, cilliés …)
– les infections bactériennes (septicémie, hydropisie bactérienne («dropsie»), tuberculose, furonculose, pourriture de nageoire, infection de la vessie natatoire, columnariose (flavobactérie) …)
– les infections virales (Herpes, CyHV2 , lymphocystose)
– les tumeurs et proliférations cutanées ( prolifération anormal du «wen», tumeur oculaire, tumeur gonadique,tumeur cutannée, tumeur des chromatophores (Erythrophorome, mélanome…), tumeur des iridophores …)
– les traumatismes ( sécheresse cutanée après un saut hors de l’aquarium, blessures et plaies, blessure oculaire, oeil crevé, fractures et déchirures de nageoires, …)
– les atteintes métaboliques (trouble de la flottabilité, constipation, selles blanches, occlusion digestive et corps étranger, syndrôme de la «pomme de pin» (hydropisie), polykystose rénale, rétention d’oeufs, cataracte … )