Koïs & bassins

La distribution de nourriture est un moment privilégié d’échange entre le propriétaire de koïs et ces animaux très sociables. Photographe J. BLANC

Soins vétérinaires des carpes Koïs & bassins

 

Les «koïs» ou «carpes koïs» aussi appelée Nikishigoïs sont des poissons domestiques issus d’une sélection millénaire et originaires d’Asie. Même si l’espèce d’origine fait débat, il est admis que ce poisson appartient à la sous espèce Cyprinus carpio carpio haemtopterus proche des carpes communes. Certaines sources bibliographiques mentionnent une sélection à partir de l’espèce Cyprinus rubrofuscus qui est une autre espèce de carpes présentes en Asie.

Les carpes communes ont également été sélectionnées en Europe, d’où est apparue la fameuse carpe cuir, qui a ensuite été croisée avec des koïs pour diversifier les possibilités de variétés esthétiques.

En Asie et en Europe les carpes ont d’abord été sélectionnées pour leur intérêt pour la consommation. Ce n’est que plus récemment que l’importance des carpes d’ornement a pris une autre dimension avec l’apparition de nombreuses formes notamment au Japon.

L’essor de la maintenance des koïs va de paire avec le développement de la culture des bassins extérieurs. Cet art s’est développé principalement au Japon et les bases de ce hobby découlent de la culture japonaise.

«Un peu de japonais pour comprendre ou apprendre les koïs»

L’art des koïs s’étant développé principalement au Japon de nombreuses appellations de variétés, de sélection et descriptifs d’aspects sont issus du japonais et n’ont pas été traduits. Ils sont devenus des noms communs pour les amateurs de ces poissons. On peut retrouver la signification de ces mots par traduction du japonais et une classification complexe.

«les principales variétés de koïs» : Kohaku / Showa / Sanke / Utsuri / Tancho / Yamabuki / Purachina / Asagi / Shusui / Chagoï / Karashigoï / Karasugoi / Kikokuryu / Kujaku / Kumonryu / Matsuba / Matsukawabake / Goshiki / Goromo / Ochiba / Kabuto /…

Ce sont les variétés générales des koïs qui peuvent être plus ou moins déclinées en différentes variantes :
« les caractéristiques esthétiques des koïs» : Girin : écailles brillantes , Ogon : or nacré, Wagoï : avec écailles, Doitsu : sans ou avec peu d’écailles (équivalent carpe cuir ou carpe miroir), Hirenaga : voile, Shiro : blanc, Ki : jaune, Hi / Beni / Aka : rouge, Sumi : noir charbon, Otafuku : babyface …

Ces catégories permettent de préciser l’aspect d’un koï.

On définit également des classes d’âges des koïs. Les pontes ayant lieu en fin de printemps, la catégorie est donc définit en nombre d’étés :

Tosaï : 1 été
Nisaï : 2 étés
Sansaï : 3 étés
Yonsaï : 4 étés

 

La prise en charge médicale des problématiques de bassins est centrées sur la médecine des koïs mais on retrouve également d’autres espèces qui peuvent être maintenues en bassins comme différents cyprinidés (poissons rouges, carpes communes, carpes amour, tanches, ides mélanotes…) et les esturgeons. A mi chemin entre de la médecine individuelle et de la médecine collective les prises en charge concernent parfois des collections de plusieurs dizaines d’individus de différentes espèces dans un environnement de grande taille.
La connaissance des caractéristiques de maintenance en bassin est importante pour appréhender et prévenir les problématiques de santé des poissons qui y vivent. La maitrise de la chimie de l’eau, la compréhension des paramètres d’eau et leur interprétation sur le terrain, l’évaluation des structures de filtration et de maintenance, sont autant d’aspects extrêmement importants de la prise en charge vétérinaire des animaux de bassin.


La médecine des carpes est caractérisée par une bonne connaissance de la physiologie de ces animaux maintenus à travers le monde.

Ce sont des animaux de grande taille qui vivent longtemps et probablement la seule espèce de poisson pour laquelle la notion de médecine individuelle est communément reconnue en France. Leur taille permet la réalisation d’actes plus spécifiques qui ne peuvent être réalisés facilement chez d’autres espèces, comme le recours à de l’imagerie de précision (échographie, radiographie, scanner) et à des chirurgies complexes. Le cout élevé de certains individus participe au développement d’une considération de la médecine de ces animaux. Mais les koïs sont surtout des animaux au comportement spécifique, sociables et attachantes, qui en font des animaux de compagnie à part entière pour lesquels une demande de soins est logique.

Les principales pathologies rencontrées sont :

– les empoisonnements et problématiques des paramètres d’eau (baisse du taux d’oxygène, ammoniac, nitrites, nitrates, pH bas, chlore, insecticides, température inadaptée …)
– les infestations parasitaires externes ( trichodines, vers de la peau et des branchies, costia, poux de la carpe, vers ancres, maladie des points blancs, ciliés,sangsues, saprolégnia…)
– les infections bactériennes ( maladie des ulcères «Koï Ulcerative Disease», septicémies, abcès de la vessie natatoire, pourriture de nageoire, Flexibacter, flavobactériose,  Aeromonas, Pseudomonas…)
– les infections virales (Herpes, CyHV , KHV, maladie du sommeil, CEV, variole, virémie printanière de la carpe , VPC).
– les tumeurs cutanées et abdominales ( Hikui, mélanome, tumeur gonadique …)
– les traumatismes et les malformations ( blessures et plaies, fractures vertébrales, fractures et déchirures de nageoires, anomalie de cicatrisation, déformation de nageoire, malformation de la bouche…)
– les atteintes métaboliques ( hydropisie, obésité, rétention d’oeufs … )
– problèmes concernant la dermatologie et l’ophtalmologie ( dermocystide, coup de soleil, brulure, allergie, kératite …)

 

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